Chasse&Pêche : des moments natures !

Aujourd’hui était jour de chaleur lourde et sèche, dont le vent ne donnait aucun répit. Placide, animée de ses seuls clapotis légers et naturels, l’onde de la rivière profitait alors qu’elle était d’huile pour devenir le théâtre aquatique d’une foule de poisson s’égayant dans ses courants. Ryuji approcha et mit alors un genou sur les herbes touffues de la berge, but une ou deux gorgées rafraîchissantes, et se décida à joindre l’utile à l’agréable en s’afférant à une séance pratique et ludique de pêche. Depuis son arrivé la veille au sein du clan qu’il avait appris s’appeler Tsume, un certain mal être nouait son estomac et lui rongeait les pensées. Quel comble ! Il avait risqué sa vie pour être en ces lieux – il la risquait d’ailleurs toujours – et l’heure serait aux troubles intérieurs ? Certainement pas ! Il avait cependant identifié plusieurs causes à son malaises ; deux principalement.
La première était que, depuis sept ans, jamais il n’avait trouvé refuge dans la communauté et les habitudes d’une vie sédentaire, et cette perspective l’effrayait un peu ; il n’avait de plus pas vraiment cherché à nouer de contact avec les membres du clan croisés jusque là, et ils le lui avaient bien rendu par une totale inconsidération.
La seconde raison était ce sentiment lancinant imposé par l’honneur et la fierté (peut-être mal placée) qu’il se voulait arborer et qui le taraudait : celui de prendre sans donner. L’impression, pour celui qui jusque là était son propre maître et ne devait confort et nourriture qu’à la seule sueur de son front, d’être du jour au lendemain un assisté.
C’est ainsi que Ryuji décida, pour se changer les idées, s’exercer, s’atteler à une tâche pour tous… de pêcher une quantité suffisante pour nourrir un bon nombre de personne ; autant qu’il pouvait.

Il commença par fermer les yeux et savourer par l’ouïe et l’odorat la nature environnante. Les gazouillis saccadés de quelques merles et autres oiseaux inconnus ; les fragrances boisées de l’écorces, ravivées par la rosée matinale ; le bruissement de quelques fougères et le clapotis de l’eau, retraçant sans doute le parcours d’un lapin, peut-être un furet ; ou encore un fort parfum de menthe, sans doute poussant à foison en bosquet non loin de là. Ses paupières s’ouvrirent alors en un rideau aveuglant, puis confirmant nombre des ses déductions : le merle, la balade du furet, le bosquet de menthe…
Ryuji fit un pas vers la berge et retira alors les manches de son kimono, puis s’extirpa de sa partie supérieure avec de souples mouvements d’épaules pour rabattre celle-ci dans son dos, pendante le long de son fessier et de ses cuisses ; sa carrure robuste faite de muscles saillants et dessinés exprima alors tout son désire d’exercices aux vues des quelques assouplissements qu’il effectua. Il sortit ensuite de la besace qu’il portait en bandoulière un long fil, très fin et presque invisible, sur lequel était accrochée sur presque toute la longueur une rangée régulière de minuscules hameçons. Après avoir garni chacun des crochets de petits bouts de chair sortis d’une boîte, il prit soin de déplier le tout sans l’emmêler et se piquer, accrocha un extrémité à une branche d’un bord puis, traversant à l’aide d’un parcours très pratique de pierres émergeantes, accrocha l’autre bout à une solide pierre ancrée de l’autre côté.



« Voilà qui est fait ! s’exprima-t-il, satisfait. »

Il remonta alors le courant suffisamment loin depuis la berge, frappa quelque coups de son bokken contre l’eau, déchirant le voile azur de la rivière et réveillant les poissons endormis afin qu’il se prennent au pièges. Il prit alors le chemin inverse et se plaça quelques mètres après le filet, posa son bokken au sol après avoir sondé la profondeur avec celui-ci, puis entama de mettre d’entrer dans l’eau. Le contact frais était délicieux. Il se plaça alors, de l’eau jusqu’aux genoux, au milieu du lit et leva en arrière de lui des bras aux mains crochus, prêt à attrapé la moindre proie ayant échappée au piège posé plus haut.

[ Ouvert à toutes et tous, entrez très chers ]

Jin savait qu’à l’ombre des bâtiments on doit toujours préférer l’ombre de la forêt, plus fraîche. Elle avait donc décidé de se rendre dans le bois en profiter. De toutes les rumeurs qui se propageaient dans le clan l’une d’elle attira son attention. Deux adultes parlaient entre eux d’un vagabond qui s’était présenté aux portes d’Hanzo et qu’il avait découvert la nature de l’école. La jeune fille ralentit le pas pour écouter avec plus d’attention. Le ronin en question ne serai toujours pas intégré au clan et le Clan déciderai de son sort. Jin se demandait bien comment le secret d’Hanzo était sortit des murs. Elle haussa les épaules et se remit à avancer à rythme normal, la conversation ayant dérivée sur le temps qu’il ferait.
Elle se dirigea vers la salle à manger et y pris quelques fruits et gâteaux de riz qu’elle enroula dans un carré de tissu, en baluchon. Elle prit ensuite la direction du pont. L’eau qui coulait en dessous rafraîchissait l’atmosphère. Elle changea donc de cap et suivit la rivière jusqu’à tomber sur un homme. Elle ne l’avait encore jamais vu ici. Ce fut facile pour elle de faire le lien avec ce qu’elle venait d’entendre. Le fameux ronin. Elle resta un instant immobile à l’observer puis s’approcha un peu plus. Il pêchait. Elle hésita alors un instant, devait-elle lui parler ou, au contraire, ne pas le déranger et passer son chemin.

*Choix difficile. Bon après tout maintenant que je suis là*

Elle se posta au bord de la rivière et s’y assit. Elle posa son baluchon à côté d’elle et observa le mouvement de l’eau et des poissons. Son regard brun-doré glissait sur la surface transparente et suivait le courant. Peut-être l’homme l’avait-il vu, peut-être pas. Elle leva la tête vers lui. Il devait avoir à peu près le même âge que Masahiro, son frère mort à Edo. Elle compta dans sa tête.

*20…21…22. Il aurait dû avoir 22 ans cette année. Lui aussi doit avoir autour de la vingtaine.*

Finalement elle lui adressa la parole.

« Bonjour... C’est vous le ronin dont on parle dans le Clan ? Celui qui a découvert le secret d’Hanzo ? »

[Je vais répondre très très prochainement, mais j'ai des problèmes de connection. Je poste donc ce message pour que tu saches que dès que possible, je réponds en éditant ^^]