Mauvais rêve...

Manzu était en train de s'entraîner avecson bâton, elle était dans les champs de son père...elle répètait ses mouvements, comme d'habitude,quand elle entendit des cris venir du village. Elley courait, mais elle avait l'impression sue plus elle allait vite, plus son village s'éloignait d'elle. Puis elle finit par y arriver, mais il était complètement vide, et sans aucune couleur...et là, devant elle, elle vit quelque chose arriver en roulant, puis une autre : des têtes tranchées, celles de son père et de sa mère !
Ils ouvrirent tous deux les yeux et se mirent à répéter :
"C'est de ta faute ! C'est de ta faute ! C'est de ta faute !!!"
Puis les deux têtes commencèrent à avancer vers elle...elle voulut reculer, mais ele fut stoppée par quelque chose. Elle se retourna, et revit ces hommes, ceux qui avaient attaqué son village et qui l'avaient...puis, en une fraction de seconde, elle se retrouva sur une écahafaud, et là, elle entendit le bruit du levier en bois, et le son de la lame qui tombe...
Là, elle se réveilla en sursaut, en sueur, et dans un mouvement incontrôlé, elle fit tomber son bâton qui à son tour, fit tomber une objet qui fit un bruit assez faible, mais qui eut l'air de raisonner partout dans la pièce...
*Ce n'était qu'un mauvais rêve...j'en ai assez de ce cauchemard...*
Elle se massa les épaules...ses muscles étaient contractés à cause de son cauchemard.
Elle se leva, s'habilla, et ramassa son bâton. Elle savait très bien que dans cet état, elle ne pourrait se rendormir. Elle se rendit alors à la cour intérieure. La nuit était claire, le ciel sans nuages. On voyait toutes les étoiles qui formaient ces magnifiques constellations...la lune était belle...elle l'avait toujours fascinée. Mais l'heuren'était pas aux rêveries. Elle se plaça et commença ses mouvements. Elle revoyait les images de son cauchemard défiler devant ses yeux, et cela lui donnait encore plus de rage et d'entrain...

Alors que Manzumi faisait ses mouvements habituels, elle ressentit quelque chose...comme si un paramètre était différent...comme si cette fois était différente de toutes les autres...

Elle s'arrêta donc, posa le bout de son bâton au sol, et regarda autour d'elle. Au début, elle ne vit rien, elle reprit donc ses enchînements là où elle les avait laissé, avant d'entendre un bruit irrégulier dans les feuilles, différent de celui provoqué par un courant d'air. Elle se retourna donc violemment, pointant son arme en diréction de l'arbre auquel elle tournaitjusque là le dos, mais toujours rien.
Elle voulut reprendre, mais une idée lui traversa l'esprit : elle refit volte-face et regarda cette fois en haut de l'arbre, et elle le vit enfin. Là-haut, posé sur une branche, elle voyait une forme, qu'elle identifiat comme étant celle d'un jeune home. Ne pouvant le recconaître à cause de la distance et de l'éclairage, elle se rapprocha de cet arbre, et, regardant toujours vers lui, elle le pointa du bout de son bâton et dit :

"Qui es-tu, que fais-tu là !!!"

"Je suis un chat et je prépare un complot contre le shogun... ca s'voit pas?"

Sale habitude qu'il avait de répondre aux questions idiotes par des réponses idiotes.
Sano descendit de son abre avec la grace de l'animal qui venait de nommer et il epousseta son habit consciencieusement, sans trop se soucier de son interlocutrice, quand bien meme cette dernière semblait prete a lui arracher la tete.

" C'est Sano, Sanosuke Kodamaru, le chat de Kyoto, tu te souviens, je suis élève ici, comme toi! J'etais juste venu regarder les etoiles et je me retrouve face a une forcenée... Cool!"

Sano sourit chaleureusement a la jeune fille. Ils n'avaient jamais discuté mais Sano, comme toute personne n'etant pas aveugle et sourde, avait très vite deviné que la jeune fille n'entretenait pas des rapports très joyeux avec la gent masculine. Et le jeune homme n'avait aucune envie de se faire émasculer avec un baton, ce qui le retenait quelque peu de faire connaissance avec cette jeune fille. C'est quand il songea a ca qu'il regretta quelque peu d'avoir prononcé les trois syllabes qui composaient le mot "forcenée".

" Mais dis moi, peut on savoir ce qu'une frèle jeune fille fait dans un tel endroit a une telle heure de la nuit a taper sur de l'air qui, somme toute, ne lui a rien fait?"

Sanusuke dit cela avec la pleine conscience de ce qu'il risquait, a savoir, au mieux, d'enerver la jeune fille. Il se débrouilla donc, via des mimiques et une facon de parler, de rendre sa remarque absoluement impossible a prendre au serieux.

"Je sais très bien que tu es élève ici, c'est à cause du contre-jour...je ne t'ai pas reconnu tout de suite"lui dit-elle sur un ton géné...

En fait, plus qu'énervée, elle était génée par le fait d'avoir été surprise, et aussi légèrement déstabilisée...jusquelà, elle avait toujours effrayé les hommes qui l'entouraient, et là, il venait lui parler dirèctement, et en blagant en plus...

Puis vint sa phrase "Qu'est-ce qu'une frêle jeune fille fait ici"...quand elle entendit ça, elle eut envie de le frapper, de lui fairecomprendre qu'elle n'était pas frêle, qu'elle était forte, paut-être même capable de le mettre au tapis, mais elle n'y parvint pas...elle le regardait faire le pitre, et raconter absolument n'importe quoi...la gène qu'elle ressentait au départ setransforma en quelquechose qu'elle ne comprenait pas, quelque chose qu'elle n'avait encore jamais ressenti...la goute d'eau fut quand il lui dit qu'elle frappait l'air alors qu'il ne lui avait rien fait...cette phrase...c'était celle que lui répétait son meilleur ami à l'époque, quand elle était dans son village, et qu'il la regardait s'entraîner. Ce garçon était bourré d'humour, et elle aurait voulu qu'ils soientplus qu'amis, mais lui, il était...il laconsidérait comme une soeur...

Alors qu'il continuait à faire n'importe quoi pour queses paroles ne paraîssent pas sérieuse, tout ses sentiments refirent surface, tout ce qu'elle avait ressenti en voyant son village brûler, en retrouvantle corps calciné de son ami...tout ça se mélangea, et elle était au bord des larmes...
Puis, elle regarda dans les yeux, et elle réussit à capter son regard...elle ne comprit pas pourquoi, mais c'était comme si en un seul regard, cet...homme avait réussi à voir en elle, et elle détestait cette sensation...
Ces yeux qui la fixaient maintenant..elle ne put plus se retenir...elle se retourna pour ne pas qu'il la voie, et laissa échapper quelques larmes trop longtemps reteues, puis de plus en plus...bientôt, elle neput plus les retenir et se laissa entièrement aller, tellement qu'au bout de quelques secondes, ses jambes ne purent plus la porter...elle tomba à genoux, lacha son bâton, et pleura franchement, comme si elle s'en était empêché pendant des siècles...

Sanosuke n'avait jamais au grand jamais rien compris aux filles. C'etait la son plus grand défaut social. Alors lorsqu'une fille se mettait a pleurer juste devant lui, et ce sans véritable raison, il etait plus que destabilisé: Il paniquait. Il n'avait jamais véritablement fréquenté des personnes du sexe opposé, et meme en general peu de gens tout court, au vu de son enfance relativement calme et de ses habitudes étranges.

Mais il avait un autre défaut. Sanosuke, d'ordinaire si réfléchi et posé, se mettait a paniquer devant les pleurs de quelqu'un. Surtout quand le seul responsable possible etait lui. Et la, c'etait précisément le cas.

Il commenca réellement a paniquer, a se demander ce qu'il avait bien pu faire pour la faire pleurer. Tout son monde s'écroula en cet instant. Dans sa tete se bousculèrent ses pensées.

* Qu'est ce que j'ai fait? Qu'est-ce que je dois faire... Qu...*

Il ne savait comment réagir et il s'approcha prestement de la jeune fille, s'efforcant de se calmer et de raisonner logiquement. Passé les premières secondes de panique, il réussit a se calmer. Il se rapprocha de la jeune fille et s'accroupit pour se mettre a son niveau. Timidement, il prit la parole.

" Du calme, c'est pas grave tu sais, meme si tu lui tapes dessus, il a pas mal l'air, alors faut pas etre triste pour lui... Et pis de toute facon, l'air est mauvais: Il fait vivre les meurtriers et les voleurs, alors..."

Il esperait que sa tentative de "dédramatisation par le rire" allait marcher. Il n'aurait pas pu etre plus sincère: Des paroles douces sonnaient très mal dans la bouche du jeune homme, bien trop timide pour s'attendrir a haute voix. Néanmoins, il resta face a Manzumi, la regardant avec un air doux qui décala son sourire en coin pour le transformer en un sourire chaleureux.

Manzu n'osait plus bouger, elle se disait que n'importe quel mouvement de sa part pourrait être mal interprété...puis elle se décida à relever la tête, pour au moins regarder son interlocuteur en face. Ses yeux étaient remplis de larmes, et elle n'y voyait plus rien. Elle passa sa main emmitouflée dans sa manche sur ses yeux, puis le regarda.

Il était là, face à elle...on aurait dit que rien ne pouvait le pertureber, vu le sourire qu'il affichait. On voyait qu'il tentait tant bien que mal de lui remonter le moral, et sa réplique sur l'air en était une preuve de plus...en fait, il ne cmprenait absolument rien à la situation...et c'était normal, il ne conaissait pas tous les élèments...

En entendant les paroles de Sanosuke, elle ne put s'empêcher de sourrire, malgré son souffle court et les larmes qui continuaient à couler sur ses joues.
Elle tendit alors sa main vers lui et dit :

"Au lieu de dire n'importe quoi, aides-moi à me relever..."